On ne lance pas un réseau du jour au lendemain. Il y a un chemin critique à suivre et sa première étape, c’est l’Audit de franchisabilité, aujourd’hui communément appelé le POC (Proof Of Concept).
Cette démarche consiste à mesurer le potentiel d’un concept à se déployer en franchise, selon une batterie de critères : réussite commerciale du site pilote, succès économique de l’entreprise, identification du savoir-faire et capacité de duplicabilité, éléments distinctifs du concept…
Le diagnostic donnera aux tiers partenaires (associés, investisseurs, banques, fournisseurs, cadres collaborateurs…), des gages quant à la “scalabilité” du concept.
Avant d’envisager un développement en franchise, l’enseigne doit pouvoir justifier d’une expérimentation probante de son savoir-faire dans au moins une unité pilote et sur une durée « raisonnable ». Idéalement, il est recommandé de pouvoir présenter les résultats de deux unités sur 3 ans.
Toutefois, il n’existe pas pour autant d’obligation légale précisant ces conditions chiffrées. Seul le code de déontologie européen de la franchise précise que : « le franchiseur devra avoir mis au point et exploité avec succès un concept sur le marché pertinent, pendant au moins un an et dans au moins une unité pilote, avant le lancement du réseau de franchise sur ce marché ».
Passée cette étape, le franchiseur doit évaluer la franchisabilité de son concept. Et quelle que soit la taille de l’enseigne ou le degré d’avancement du projet, il y a des conditions préalables à la réalisation même de l’audit de franchisabilité.
« Pour être qualifiée de franchisable, une entreprise ou un concept doit offrir une vraie valeur ajoutée, et proposer des avantages distinctifs : sinon, qui voudra y investir ? Les franchises doivent apporter un surplus de compétitivité et de performance à ses futurs partenaires du même secteur et métier. La distinctivité est donc l’essence même du projet de franchise. Ensuite, le concept doit être duplicable et réitérable en soi, c’est-à-dire indépendamment de sa zone primaire d’implantation, du marché local ou de conditions particulières d’encadrement. Enfin, l’activité doit être scalable à une échelle qui lui est critique, par exemple son pays domestique dans un premier temps et dans des conditions comparables (principe d’égalité des chances). »
Laurent Delafontaine – fondateur